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martedì 19 marzo 2013

« La correspondance du père Castel avec Montesquieu »


Voici le lien pour accéder à l’intégralité de mon intervention, publié sur le site de la Société Française d’Étude du Dix-Huitième siècle, que j'ai tenu à l'Université Lumière 2 de Lyon pendant la Journée des Jeunes Chercheurs (15-16 Mars 2012).


Le thème du colloque était "Correspondance 1600-1800"


La version en italien va bientôt paraître sur ce site.

Marco Caccavo
Université Lumière-Lyon 2, LIRE









sabato 12 maggio 2012

Le cœur et la plume, la correspondance entre Montesquieu et le Père Castel


Di seguito posto l'abstract del mio intervento sulla corrispondenza tra Louis-Bertrand Castel e Montesquieu tenutosi a Lione il 16 Aprile 2012 durante i lavori del Convegno-giornate di studio "Correspondances 1600-1800", Université Lumière Lyon II. Il testo integrale sarà pubblicato a breve...
Buona lettura! 
Vi ricordo il mio indirizzo mail: marcocav82@hotmail.com e il mio profilo Facebook: Marco Caccavo




"Chi scrive a chi non risponde
o è matto o ha bisogno"
Proverbio italiano1


Le lettre, il n'y a rien de plus intime que l'écriture sur papier, c'est le lieu où le cœur prend la plume et balance tout tremblant entre le tout dire et le dire à demi-mot.
Louis Bertrand Castel, jésuite et philosophe du XVIIIe siècle français, est sans doute quelqu'un qui ne tremblait pas face à son cœur: il s'est servi de la lettre pour tout dire, peut-être même pour en dire trop. Cet auteur, bien bavard et bien pressé de cultiver des liaisons amicales et intellectuelles avec les Lumières, nous a laissé beaucoup de lettres privées et beaucoup de lettres publiques insérées dans les feuilles des Mémoires de Trévoux et dans ses d'œuvres. La plupart de son travail en tant que correspondant est consacré à la relation intellectuelle et d'esprit avec le Président de Montesquieu. Bien sûr ils ont partagé le même milieu culturel, bien sûr ils ont eu des correspondances papier, à vrai dire à ce jour nous avons que celles écrites par Castel, mais, à notre avis, on a eu plus qu'un échange de pensées ou d'idées concertants la science ou même la politique, ces lettres sont l'épreuve d'une réelle liaison intime et d'une profonde estime réciproque. Comment pourra-t-on la nier? Ce n'est pas Montesquieu qui a confié l'éducation de son petit fils aux soins du Père Castel? Ce n'est pas Montesquieu qui a chargé le jésuite de la correction et de la révision de ses premiers manuscrits?
A maintes reprises le Père Castel, par des lettres, invite Montesquieu à donner des extraits de ses œuvres, à soutenir son élection auprès de la Royal Society de Londres, lui envoie des commentaires sur ses expériences, lui conseille de changer d'éditeur et lui confie des petits secrets que se terminent avec un peu formel Chut2!
Montesquieu reste, par contre, très discret : ni une lettre signé pour le Père, ni de témoignages en passant non plus, exception faite pour quelques lignes où le Président cite Castel ou fait allusion à lui. Comment pourrait-t-on expliquer ce silence face à ce Père très prolixe?
Castel et Montesquieu habitaient tous les deux à Paris, à quelques kilomètres l'un de l'autre, Castel, dans ses lettres, dit vouloir parler à Montesquieu de vive voix, de lui rendre visite pendant les fêtes de Pâques, mais alors pourquoi s'écrire et pourquoi confier à la lettre ce rôle de messagère?
Et, de plus, pourquoi le jésuite dédie à Montesquieu les pages ( plus de cent d'ailleurs! ) apparues dans les Mémoires de Trévoux au sujet du clavecin pour les yeux? Pourquoi rappeler publiquement, dans "L'homme moral3", cette amitié tendre et intime?
Montesquieu n’aimait guère les jésuites, c'est fort vrai, mais tous sauf un: ce Père Castel qui a demandé de voir pour sa confession juste quelques moments avant de mourir.
"Une chose est sûre: ni Castel ni lui [Montesquieu] ne nous livrent complètement le secret de leur amitié", conclut Jean Erhardt4, mais ces lettres, et le devoir d’archéologie qu'elles nous confient, n'est que une invitation à faire revivre aujourd'hui les mains et les balancements d’esprit des ces deux cœurs d'antan.

Marco Caccavo
1 "Celui qui écrit à celui qui ne répond pas,c'est un fou ou ce quelqu'un qui en a besoin", Proverbe italien
2 Le Père Castel à Montesquieu, lettre n° 243, pag. 312, Correspondance de Montesquieu, Tome I, publiée par François Gebelin, avec la collaboration de M. André Morize. Paris, Champion, 1914
3 Louis Bertrand Castel, "L'homme morale opposé à l'homme physique de Monsieur R***. Lettres philosophiques où l'on réfute le déisme du jour", Toulouse, 1756, lettres XVI, XVII, XVIII, XIX
4 "Une amitié de trente ans": Castel et Montesquieu, Jean Ehrard, p. 79, "Autour du Père Castel et du clavecin oculaire"dans Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XXIII, Editions de l’Université de Bruxelles, 1995 





Bibliographie sélective:

  • Spicilèges n° 347, 555, 565, 605, Œuvres complètes de Montesquieu, Paris, Nagel, 1950-1955 t. II   
  • "Le Père Castel à Montesquieu", lettre n° 80, 81, 239, 240, 214, 242, 243, 246, et "Montesquieu au Président Barbot", lettre n° 284, Correspondance de Montesquieu, Tome I, publiée par François Gebelin, avec la collaboration de M. André Morize, Paris, Champion, 1914
  • "Le Père Castel à Montesquieu", lettre n° 398, 493, 536 et "Mme Dupré de Saint-Maur à Suard", lettre n° 5, Appendice I , Correspondance de Montesquieu, Tome II, publiée par François Gebelin, avec la collaboration de M. André Morize, Paris, Champion, 1914
  • "Montesquieu à M. D’Alembert", Lettre CXXXVI, Montesquieu, Lettres familières, Œuvres Complètes, Edition Édouard Laboulaye Garnier Frères, 1875
  • "Nouvelles expériences d'optique et d'acoustique adressées à M. le Président Montesquieu", Mémoires de Trévoux, août, septembre, octobre, novembre,décembre (II), 1735
  • "Lettre D[u] P. C[astel] J[ésuite] à M. L[e] P[résident] D[e] M[ontesquieu] sur un feu d'artifice où les couleurs bien diversifiées feraient un vrai clavecin oculaire", Mémoires de Trévoux, août 1739 [Som. kk ; Sch. 80]
  • Lettre 18, 61, Correspondance inédite publiée par R. Pomeau, Revue d'histoire littéraire de la France, mars-avril 1982
  • Louis Bertrand Castel, "L'homme morale opposé à l'homme physique de Monsieur R***. Lettres philosophiques où l'on réfute le déisme du jour", Toulouse, 1756, lettres XVI, XVII, XVIII, XIX
  • Manuscrits du fonds Castel de la Bibliothèque royale de Bruxelles, Mss. 15743, 15746, 15747, 20753-56
  • "Lettre du P. Castel à Jean-Baptiste de Secondat", Paris, 23 Juillet 1751, Ms. 2702 dans Inventaire des documents manuscrits des fonds Montesquieu de la Bibliothèque de Bordeaux, Louis Desgraves, Bordeaux, Bibliothèque municipale


domenica 18 marzo 2012

La correspondance entre Louis Bertrand Castel et Montesquieu



Di seguito posto l'intro del mio intervento al convegno "Correspondances 1600-1800" tenutosi a Lione presso l'Université Lumière - Lyon 2 il 16 Marzo 2012

Mon intervention portera sur la correspondance de plume et d'esprit entre le Président de Montesquieu et le jésuite Louis Bertrand Castel père du fantastique clavecin pour les yeux.

En ce qui concerne les sources d'études, on peut, jusqu'à aujourd'hui, compter douze lettres privées envoyées par Castel à Montesquieu, qui définissent un espace de temps de plus de trente ans si on compte la première lettre, portant la date de 17251.
À ces lettres privées, il faut ajouter des lettres publiques, c'est-à-dire des articles partagés avec les lecteurs du Mercure de France, du Journal de Trévoux et des morceaux tirés de l'Homme moral2, un des derniers pamphlets de Castel, publié en 1756.
Mais comment s'étaient-ils connus et quand?
 Castel nous parle d'une "fort noble et fort vertueuse dame3", qu’on peut identifier comme la marquise du Pons4, qui les avait fait se rencontrer en 1722 ou 17235 sous le prétexte de l'éducation du fils de Montesquieu. Castel, après plus de trente ans, confie...
1 Lettre du 7 août
2 "L'Homme moral opposé à l'homme physique de Monsieur R***, lettres philosophiques, où l'on réfute de déisme du  jour." Paris, 1756
3"Une dame fort noble et fort vertueuse, qui vit encore, fut le noeud de la réunion de nos coeurs et presque de nos esprits. Le prétexte en fut l'éducation de M. Le Baron de S. Qui me fut confiée dans ce moment". id., Lettre XVI, p. 99
4"La "noble" et "vertueuse" dame est probablement la marquise du Pons avec laquelle Montesquieu était en relations et qui venait de confier elle-même aux soins du P. Castel son propre fils. Jean Ehrard, "Une amitié de trente ans: Castel et Montesquieu dans "Autour du père Castel", Bruxelles

5"un an ou deux après l'apparition des Lettres Persanes", id.